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Les pharmaciens et le Steribox


Un lien parfois difficile entre le pharmacien et l’usager de drogues


Le pharmacien est régulièrement confronté à des clients qui consomment des drogues. Leurs échanges ne sont pas toujours faciles et la relation commerciale est peu ordinaire.

Toutefois, le passage chez le pharmacien est bien souvent obligatoire car c’est ce dernier qui assure la délivrance de produits pharmaceutiques et de dispositifs médicaux. Il se trouve souvent en première ligne face aux conséquences de l’injection sur la santé.


Les pratiques à risque des usagers de drogues par voie intraveineuse


L’injection intraveineuse comporte des risques multiples de contamination par le VIH : si la seringue est devenue un objet plus accessible et plus personnel depuis sa vente libre en 1987, le prêt et l’emprunt de seringues n’ont pas disparu. Une seringue est souvent utilisée plusieurs fois et sa désinfection est rare. Le risque de contamination par une seringue souillée entre usagers de drogues est bien supérieur au risque de contamination entre partenaires sexuels. Outre la seringue, l’eau, le filtre et la cuillère sont également souvent partagés.

En France, environ 5 à 8% des utilisateurs de drogues par voie intraveineuse sont porteurs du VIH, et plus de 41% sont porteurs du virus de l’hépatite C[1].


Si les consommateurs de drogues par voie intraveineuse se rendent rarement dans les services de soins, la plupart d’entre eux fréquentent régulièrement les pharmacies.

C’est souvent en officine que les seringues servant aux premières injections sont achetées. Ce passage «obligé» peut être donc l’occasion de donner des informations. Par conséquent, le pharmacien joue un rôle décisif dans la prévention de la propagation d’infections virales.


Le Steribox en officine


Le Steribox est diffusé depuis 30 ans dans les pharmacies françaises.

Son emballage contient des conseils d’utilisation sous forme d’un mode d’emploi. Il permet de réaliser une action de prévention même sans avoir à engager un dialogue.

Il permet aux pharmaciens de mener une action de santé publique en préservant une relation commerciale ordinaire, discrète, anonyme, respectant le climat de confiance que la clientèle habituelle des officines attend d’un tel espace de santé. Il a amélioré sensiblement la relation avec la clientèle usager de drogues.



[1] The Global State of Harm Reduction, Toward and integrated response 2012. Harm Reduction International. http://www.ihra.net/files/2012/07/24/GlobalState2012_Web.pdf


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