Histoire
clinique
La première génération du Steribox a été conçue en 1991 par le médecin
français Elliot Imbert. Elle fut expérimentée à Ivry-sur-Seine (Val-de-Marne)
sous le nom de « la petite boîte qui sauve ». Elle fut progressivement diffusée
à l’échelle nationale entre 1992 et 1994, année de sa commercialisation en
pharmacie au prix de 5 Francs. Chaque trousse contenait deux seringues de 1 ml,
deux ampoules d’eau PPI, deux tampons alcool, un préservatif, ainsi qu’une
notice d’utilisation. On y trouvait également une boîte en carton destinée à
contenir une seringue usagée.
Une deuxième génération (Steribox2) a été mise en place à partir de décembre
1999 à la suite d’une enquête menée par l’association Apothicom. Cette étude avait démontré que le partage de la cuillère destinée à
préparer le mélange, tout comme celui du filtre, étaient à l’origine de risques
d’infection microbienne supplémentaires non couverts par le premier Steribox.
C’est pour ces raisons que le dispositif a été enrichi de deux Stericup® contenant chacun un filtre en coton et un tampon sec
stérile. Ce dernier sert à prévenir l’utilisation du pouce pour assurer
l’hémostase locale après injection. En pharmacie, ce kit a été vendu au prix conseillé
de 1 euro.
Les trousses de prévention sont proposées dans le cadre de la politique de
réduction des risques. Elles permettent de réduire de façon significative les
dommages associés à l’injection (transmission du VIH, des hépatites virales,
d’infections diverses, etc.).
Ce dispositif joue un rôle de santé publique important. Pourtant, la vente
libre des kits dans les pharmacies ou leur mise à disposition dans les
distributeurs (Distribox, Totem) sur la voie publique (jetons distribués par
les pharmaciens) ne furent pas consensuelles à l’origine.
Jusqu'en 2022, plus de 3 millions de Steribox et Kit+ ont été distribués en France
chaque année.
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